Jusqu'ici, l'hiver 2022-2023 a été très doux au Québec. Les conditions vont toutefois radicalement changer ces tous prochains jours à l'arrivée d'air glacial en provenance de l'Arctique. Montréal pourrait ainsi connaître les températures les plus basses de ces 30 dernières années.
Doux et neigeux jusqu'à maintenant
Du froid au Canada et au Québec, quoi de plus normal et de plus banal. Un peu moins en cet hiver 2022-2023, doux mais tout de même fortement neigeux. Descendre sous les -30 degrés dans la métropole Québécoise n'est toutefois pas si courant, et les prévisions annoncent un pic qui n'avait plus été vu depuis 30 ans entre vendredi et ce week-end.
Localement sous les -30 degrés
Montréal n'a pas vu un mercure à -30 degrés depuis près de 30 ans: le 27 janvier 1994, la température avait plongé à -31,8 degrés. La dernière fois qu'un seuil de -29 degrés a été atteint, c'est en 2004. Pour -28 degrés, il faut remonter à 2009 et à 2018 pour une valeur de -27 degrés. Toutefois, 2023 pourrait bien renverser cette tendance. En effet, la descente d'air arctique que le Québec s'apprête à vivre risque de surprendre. La métropole va connaître deux nuits glaciales.

Fig. 1; Source: MeteoNews
En 2022, la région de Montréal n'avait pas échappé aux grands froids. Le 22 janvier, le thermomètre avait plongé sous -30 degrés, sauf à Montréal. En effet, l'île se refroidit plus difficilement en raison du phénomène d'îlot de chaleur urbain. La chaleur émise par l'activité humaine et les infrastructures contribue à réchauffer le secteur. De fait, alors que le thermomètre indiquait -35,6 degrés à Sainte-Clotilde, en Montérégie, il faisait -23,4 degrés au centre-ville de Montréal et -26,7 degrés à l'aéroport.
Un facteur aggravant: le vent
La nuit de vendredi à samedi sera particulièrement glaciale. Les rafales seront modérées à fortes au Québec, ce qui devrait être très désagréable. Le refroidissement éolien pourrait générer des ressentis sous -40 à Montréal. Cette fois-ci, la présence du vent devrait rendre le froid plus uniforme. Dans ce contexte, l'île de Montréal ne serait pas épargnée par une chute vertigineuse des températures.
Le nord-est des États-Unis également touché
Cette arrivée d'air arctique concernera également le nord-est des États-Unis et les températures chuteront localement jusqu'à -25 voire -30 degrés dans l'État du Maine comme à Caribou. Boston, qui se trouve au bord de l'océan Atlantique, devrait connaître un réveil glacial samedi avec -20 voire -25 degrés, alors que la ville de New York qui vient de connaître son mois de janvier le plus doux depuis plus de 150 ans au moins verra les thermomètres afficher -15 degrés samedi matin! À noter que ce gros coup de froid sera de courte durée puisque le mercure pourrait à nouveau avoisiner les 10 degrés dimanche à New York, tandis que certaines régions du Québec retrouveront également des températures positives!
Beaucoup de neige
Malgré un froid très modéré depuis le début de l'hiver, la neige est tombée en abondance. Ainsi, la station météo de Montréal a connu son deuxième mois de janvier le plus neigeux depuis les premiers relevés météorologiques avec un cumul de 94,8 cm, frôlant le record de janvier 1999 et ses 95,1 cm. Suivent janvier 1954 (94,1 cm) et 1966 (93,5 cm).
Une tendance lourde
Décembre avait déjà reçu beaucoup de neige. Depuis la chute des premiers flocons, Montréal cumule 172,2 cm de neige au 31 janvier pour une normale de 117 cm. Ce chiffre est habituellement atteint début mars. La normale pour un hiver entier se situe à 216,7 cm.